Comme dans toutes les opérations chirurgicales, des complications peuvent survenir après une opération à visée esthétique. Tous les chirurgiens s’efforcent de diminuer le nombre et l’importance des complications, mais aucun ne peut prétendre n’avoir jamais de complications.
Le nombre et la diversité des complications est très grande à théorie. Parmi les complications les moins rares :

  • Un hématome dû à un saignement post-opératoire peut nécessiter une évacuation par ponction ou ouverture partielle de la suture, voire même une réouverture en salle d’opération pour évacuation complète et contrôle du saignement. Ce saignement et la survenue d’un hématome sont favorisés par une élévation de la pression artérielle, une agitation, des vomissements, la toux. Une ecchymose – un bleu – va subsister un certain temps ainsi qu’un épaississement mais tout va s’arranger avec le temps et il n’y aura pas de trace si cet hématome a été traité correctement.
  • La survenue d’un hématome est parfois progressive mais assez souvent brutale, parfois à la suite d’un effort. Une douleur et un gonflement net, une déformation doivent alerter. Il ne faut pas confondre un hématome avec une simple ecchymose – un bleu – qui comporte un changement de couleur mais pas de déformation ou de gonflement important unilatéral.
  • L’infection peut également se voir après une intervention esthétique. Elle est heureusement rare au niveau de la face. Les signes de l’infection sont : la rougeur, la chaleur, la douleur. Une élévation de température est également un signe. Il faut alors réagir rapidement et faire le nécessaire : parfois une ponction, un lavage, des antibiotiques, et tout s’arrange en général rapidement, sans laisser habituellement de traces.
  • La cicatrice peut devenir hypertrophique, chéloïdienne. Elle est alors rouge, élargie, saillante. Elle démange souvent. Ces réactions sont à leur maximum à 6 semaines et vont ensuite s’atténuer progressivement avec l’aide des massages, des compressions, voire d’injections cortisonées. La cicatrice finale sera blanche et plate au bout de 6 à 18 mois, mais plus large qu’une cicatrice normale.

Ces réactions cicatricielles anormales s’observent surtout sur le corps, elles sont rares au niveau au visage. Certains individus sont sujets à ces réactions cicatricielles excessives, en particulier, les peaux pigmentées ou au contraire très blanches.
Même si toutes ces complications ont été évitées ou ont évolué sans laisser de traces, le résultat peut être jugé insuffisant ou mauvais par le patient. Il y a parfois des imperfections, une arête nasale légèrement irrégulière, un repli ou une saillie gênante. Si ces imperfections persistent après un délai raisonnable, en général six mois, une retouche peut dans la plupart des cas les corriger parfaitement.

Je voudrais aussi mentionner les cas où l’intervention s’est bien déroulée et où je considère le résultat comme correct et correspondant à mon projet opératoire, mais où le/la patient(e) n’est pas satisfait. Cela tient essentiellement à ce que le patient espérait davantage, parfois rêvait d’un miracle, d’une transformation, que l’opération même réussie ne pouvait lui apporter. Pour éviter ces désappointements pénibles, et pour le patient, et pour le chirurgien qui a le sentiment d’avoir bien effectué son travail, la compréhension des objectifs et des limitations de l’intervention est fondamentale, et en cas de doute, il ne faut pas hésiter à m’en parler à nouveau pour être sûr que vous avez bien compris ce que je peux réaliser et ce qui n’est pas possible ou pas souhaitable dans votre cas particulier.

Avec l’aide de ces différentes explications, et à l’issue d’un délai de réflexion entre la première et la deuxième consultation préopératoire, ce genre de situation ne devrait pas se produire.
Dans tous les cas, je vous ai demandé de revenir me voir aussi après l’intervention selon une chronologie qui dépend de l’intervention spécifique, afin de vérifier que tout se passe bien.

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