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Des nouvelles appellations apparaissent sans cesse, maxi ou mini-lifting, en deux ou trois épaisseurs, hard ou soft, superficiel ou profond. Je vais donc essayer de vous éclairer en dégageant des principes simples.
Lifting veut dire par définition le fait de remonter. Le vieillissement entraîne une élongation de la peau, un affaissement des différentes structures de la face, souvent un empâtement graisseux. Pendant longtemps on a effectué seulement un lifting cutané, en retendant la peau. Ensuite, dans les années 60-70, on a commencé à retendre également les muscles et les aponévroses, et également à enlever la graisse accumulée au niveau du cou et des bajoues.
Certains retendent séparément la peau et les muscles, d’autres les gardent réunis, d’où les appellations en 1, 2 voir 3 plans. Cette mobilisation des muscles et de la graisse peut également être effectuée de façon plus ou moins importante. L’excédent graisseux peut être enlevé par aspiration ou par résection directe, ou l’association des deux. Une nouvelle dimension est apparue (comme une retombée de la chirurgie crânio-faciale), c’est la possibilité de remonter toute les parties molles du visage, en avant de l’os, ce que l’on appelle « mask lift » ou lifting profond.
Cette intervention, qui peut donner des résultats spectaculaires dans des cas bien précis, corrige l’affaissement de la partie centrale du visage mais non l’excédent cutané du cou. L’endoscopie est excellente au niveau du front, peut être utilisée au niveau de la face pour remonter les pommettes, et peut aider parfois au niveau du cou. Tout cela est bien compliqué et permet de souligner deux points importants :
L’amplitude de l’opération est également un sujet de débat entre les partisans des petites touches successives et ceux qui préconisent une intervention « totale ». C’est un faux débat. Il faut considérer la situation lors de la demande d’intervention et adapter la tactique opératoire à chaque patient pour avoir le meilleur résultat possible. Cela représente pour moi, en ce qui concerne la chirurgie du rajeunissement, une apparence naturelle, avec une absence de traces visibles de l’opération et cependant, un rajeunissement le plus efficace possible.
Le vieillissement peut être plus ou moins homogène selon les patients. Parfois, il va se manifester surtout au niveau des paupières, ou du front. Le cou peut être surtout touché, ou les joues. Dans ces cas, on pourra corriger uniquement la partie incriminée.
Plus souvent, le vieillissement est harmonieux et affecte également les différentes parties du visage. Dans ces cas, pour obtenir une correction qui reste harmonieuse et naturelle il faudra corriger simultanément les différentes parties.
L’âge est également matière à controverse entre les partisans d’un lifting précoce et ceux d’un lifting plus tardif. Je pense qu’il est préférable d’intervenir avant l’organisation profonde des plis et des rides, surtout au niveau du coin de la bouche et des bajoues, et qu’un lifting à ce stade a un effet non seulement de rajeunissement mais également de freinage du vieillissement.
Il ne faut cependant pas exagérer et intervenir trop précocement, et il faut qu’il y ait un affaissement net pour qu’un lifting cervico-facial soit envisageable raisonnablement.
Cependant, en dehors de l’état anatomique, la situation particulière de chaque patient – métier, famille, tabac, problèmes médicaux, équilibre psychologique – devra être prise en compte dans la date et la nature de l’intervention envisagée.
Chirurgie esthétique et plastique reconstructrice
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