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En externe : au cabinet
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Le vieillissement facial se manifeste de trois manières :
Le lifting cervico-facial et frontal ne peut agir efficacement que sur deux des composantes du vieillissement facial : la distension de la peau et des plans profonds, qui peut être corrigée par une remise en tension, et l’excédent graisseux supprimé par aspiration et par résection.
Il n’agit par contre pas sur les rides. On peut cependant profiter du lifting pour intervenir sur les muscles responsables de certaines rides: ainsi on peut atténuer efficacement les rides de la patte d’oie et surtout les rides frontales, verticales et horizontales, en affaiblissant les muscles responsables tout en gardant une mobilité normale.
Les rides des joues sont atténuées temporairement par la remise en tension de la peau mais vont réapparaître progressivement. De même, l’action est très faible sur le sillon naso-génien – le repli entre le nez et la joue (ou rictus) – et nulle sur les rides existant autour des lèvres.
Chirurgicalement, on peut affaiblir les muscles responsables. C’est la meilleure manière pour les rides des tempes et du front. On peut remettre la peau en tension mais l’effet est limité. On peut également aplanir la peau ridée en l’attaquant de l’extérieur par un produit chimique – c’est le peeling – ou par une meule abrasive – c’est la dermabrasion ou ponçage.
On peut également essayer de masquer la ride en injectant une substance sous la peau pour remonter le fond de la ride. L’acide hyaluronique a remplacé progressivement le collagène, tous deux donnant des résultats satisfaisants mais transitoires. La tolérance est normalement excellente. La graisse du corps, prélevée dans un endroit excédentaire comme le ventre ou la fesse, peut être également injectée sous la ride.
Une résorption partielle est inévitable, mais on peut renouveler les injections.
Le passage d’un courant électrique, l’électro-ridopuncture est également employé.
Tous ces procédés ont leur valeur pour atténuer les rides, mais je voudrais surtout vous faire comprendre qu’il n’y a pas concurrence entre eux et le « lifting », car l’objectif n’est pas le même. Le lifting ne peut rien, ou presque, pour les rides, et, par contre, ces procédés d’atténuation des rides ne peuvent rien pour supprimer l’excédent de peau et l’empâtement. Les rides de la patte d’oie et les rides frontales peuvent être atténuées au cours du lifting, mais le botox est très efficace à ces deux endroits précis.
La dermabrasion, ou ponçage, consiste à meuler la peau avec un petit disque abrasif mû par un petit moteur.
On réalise une sorte d’écorchure superficiellle. Une croûte se forme qui tombe en quelques jours, découvrant la peau cicatrisée qui va être plus lisse. Il faut quatre à six semaines pour que la couleur rosée s’atténue et que l’apparence redevienne normale. Pendant ce temps, vous pouvez vous maquiller mais il ne faudra pas vous exposer au soleil. Ce ponçage est utilisé pour atténuer les cicatrices d’acné et les rides de la lèvre supérieure. Il peut être répété à six mois d’intervalle si nécessaire.
Le « peeling chimique » utilise l’application de produits caustiques sur la peau, soit avec des acides doux, soit à base de phénol (plus fort), ce qui entraîne une sorte de brûlure superficielle. Là aussi, une croûte va se former et la cicatrisation s’accomplit au-dessous. Il faut éviter assez longtemps l’exposition au soleil et être très prudent dans l’utilisation de ce procédé qui peut donner de bons résultats dans le cas de rides profondes et nombreuses, mais qui comporte le risque d’une variation définitive de la pigmentation.
Le « laser superficiel » s’est imposé pour de nombreux praticiens pour le traitement externe des rides. Il s’agit d’un laser défocalisé, où l’on peut réaliser une ablation très contrôlée d’une couche superficielle de la peau. Cette précision permet de pratiquer le traitement de zones de peau très fine et très fragiles, comme les paupières.
L’intervention s’effectue sous anesthésie légère (sédation ou neuroleptanalgésie) et l’on applique ensuite soit un pansement, soit une crème, pour une dizaine de jours. La cicatrisation est alors obtenue, mais la zone traitée est rose, et il faut un délai variable de 10 à 60 jours, pour récupérer une coloration normale. Le maquillage qui protègera aussi du soleil est utilisé pendant cette période.
Le grand avantage du laser superficiel est que la peau retrouve une apparence et une texture normale en l’absence de complications. Celles-ci : rougeur prolongée, dépigmentation, cicatrices, peuvent survenir comme dans tous les procédés superficiels, mais tout s’arrange habituellement avec le temps et un traitement adapté.
Le traitement au laser peut s’effectuer sur toute la face, ce qui comporte l’avantage d’une coloration transitoire homogène, plus facile à maquiller. Cela évite également des contrastes entre zones traitées et non traitées, et est particulièrement efficace pour les rides des joues et du front. Ce traitement face entière peut s’effectuer après un lifting ou bien parfois à la place de celui-ci quand les rides prédominent sur l’affaissement.
Je conseille souvent une dermabrasion bien qu’elle ne soit pas toujours pleinement efficace. Certains résultats sont excellents et durables, d’autres sont insuffisants. Le grand avantage de la dermabrasion est que le risque de séquelle est extrêmement faible. Je n’en ai personnellement pas observé parmi mes patients. La lèvre reprend un aspect, une souplesse et une coloration parfaitement normales, à condition que les précautions post-opératoires aient été observées, en particulier, l’absence d’exposition au soleil pendant au moins deux mois. Il s’agit donc d’une intervention à effectuer en hiver.
Les rides des lèvres ne sont pas toujours améliorées de façon satisfaisante par le laser superficiel. Comme pour la dermabrasion, 50% des cas sont favorables, 50% sont simplement atténués. Il n’y a cependant habituellement pas de traces et l’on peut recommencer.
Le peeling au phénol est plus régulièrement efficace, les rides disparaissent, mais ce procédé comporte un risque de dépigmentation permanente qui me paraît préoccupant, et je préfère conserver le peeling comme dernier recours si la dermabrasion ou le laser ont été insuffisants. de toutes les façons je ne pratique pas les peelings, et vous adresserai, le cas échéant à un dermatologue compétent pour cela.
La dermabrasion mécanique et les peelings sont proscrits. En revanche, avec le laser, les résultats sont habituellement excellents (voir page Paupières).
Sans cesse, de nouveaux lasers sont proposés et donnent de meilleurs résultats avec des suites plus simples. Il n’en reste pas moins qu’une destruction superficielle suffisante est nécessaire pour un bon résultat, et il faut bien que la peau cicatrise.
Voir la fiche SOFCPRE sur la dermabrasion >>
Il s’agit de la toxine botulique qui a une action paralysante sur les muscles. Des injections permettent d’obtenir un effet qui va durer plusieurs mois. L’action est intéressante au niveau des muscles du front et des rides de la patte d’oie.
L’inconvénient est représenté par la possibilité d’une diffusion au niveau des paupières supérieures entraînant un affaissement transitoire (voir fiche technique spéciale). L’effet met plusieurs jours à s’installer, parfois jusqu’à deux semaines. Lorsque l’effet a cessé, 3 à 9 mois selon les individus, on peut recommencer.
Voir la fiche SOFCPRE sur le Botox >>
Voir la fiche SOFCPRE sur l’injection de toxine botulique >>
De nombreux produits dits « de comblement » sont apparus sur le marché depuis plusieurs années. Ils sont surtout présentés comme des substituts à la chirurgie. Pour ma part, je pense qu’ils ne sont pas en compétition avec la chirurgie : souvent ils la précèdent, éventuellement, ils en sont un complément.
Néanmoins, ces produits définitifs dont on ne peut connaître l’effet sur le très long terme sont désormais prescrits en France, ainsi que dans de nombreux pays européens. L’exemple des réactions inflammatoires tardives après les injections directes d’huile de silicone il y a 20 ans, n’est pas si rare, et peut poser des problèmes de correction quasi insolubles. Je vous invite à en parler à votre dermatologue qui, le plus souvent, a de l’expérience dans ce domaine. Les dérivés de l’acide hyaluronique, sont dans l’immense majorité des cas, très bien tolérés, et se résorbent en 6 mois environ. Des petits nodules séquellaires sur certains sites d’injection sont exceptionnels.
Voir la fiche SOFCPRE sur l’injections >>
Chirurgie esthétique et plastique reconstructrice
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